9 novembre 2014

Les choses vont de mal en pis

Abeche_marché

Situé au centre de l’Afrique, le Tchad ayant longtemps vécu les affres de la guerre et de toutes sortes de violence, n’a pas pu sortir de l’ornière et continue d’une manière ou d’une autre à souffrir.
L’esprit belliqueux des Tchadiens a déconstruit le pays, l’a largué à la dernière place qui est d’ailleurs à plaindre. Les conflits effrénés politico-militaires ont à plusieurs reprises effleurés nos âmes.

Ayant vécu la partie hostile de l’histoire de mon pays, permettez-moi de vous livrer mes impressions.
A peine sortis de la guerre aux grandes vicissitudes, les Tchadiennes et les Tchadiens ne retrouvent pas encore le véritable salut et entament une autre page de l’histoire d’autant plus douloureuse qu’avant.
A première vue, le peuple tchadien qui a conquis sa terre et son droit, a souffert d’une pénurie inéluctable de carburant depuis environ un mois.

Je vous rappelle que le gouvernement – lors de sa déclaration – affirmait que la société pétrolière de raffinage est en révision mais elle a suffisamment stocké les produits pour satisfaire la population pendant la période de la maintenance. Mais faute aux commerçants mal intentionnés qui veulent à leur tour stocker les produits, devenus rares par la suite.

Pour mémoire, le Tchad avait déclaré le discours de son indépendance (11 août 1960) sous une lampe torche et peut-être qu’il veut aussi finir de la sorte. Avec de délestage intempestif d’électricité,  6 sur 10 Tchadiens utilisent de groupes électrogènes sur la devanture de leur maison  de 18 heures à 23 heures (le plus souvent). L’occasion pour les braqueurs et les délinquants d’en profiter pour tuer des innocents dans cette ville obscure. Les clandomens (les conducteurs de moto taxi) sont des victimes habituelles. Si on voit le bilan de ces trois dernières années, plus de 20 motocyclistes sont annuellement tués par des armes à feu. Toutes les familles tchadiennes sont devenues victimes de braquage. Ce n’est un secret pour personne, le constat est réel et nul ne peut l’ignorer. Place à la cherté de la vie, aux prix des produits qui sont aujourd’hui doublement voire triplement augmentés. Le Tchad d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. Que se passera-t-il demain ?

Le Tchad est devenu la piaule de l’arnaque policière, de l’escroquerie, de l’insécurité…

La perte presque totale des pédales de notre système éducatif. La baisse de niveau pèse lourdement sur les élèves et étudiants de cette future vitrine de l’Afrique. Le manque d’infrastructures scolaires et des personnels enseignants de profil requis bat son plein. Les écoles de formateurs sont abandonnées aux plus abrutis pour le simple fait qu’elles ne sont pas un champ de lucre. Cela est aussi dû à la mauvaise gestion des affaires de l’Etat, à la mauvaise gouvernance et aux béni-oui-oui.

      On est conscient

Partagez

Commentaires

Desy DANGA
Répondre

C'est le sort de presque toute l'Afrique noire cher ami.Même ici chez moi au nord Cameroun,cette chereté de la vie se fait sentir de plus en plus. Bon angle et courage!