Tchad : le commerce des stupéfiants, un marché juteux pour les dealers

13 avril 2017

Tchad : le commerce des stupéfiants, un marché juteux pour les dealers

Depuis plus  de 10 ans, au Tchad, whisky en sachet, substances psychoactives envahissent la jeunesse tchadienne. Au pays de Toumaï, la drogue, symptôme pour moi de déviance sociale, s’est trouvée une terre de prédilection.   

 

Pourquoi les autorités ferment-elles les yeux devant toutes ces pratiques ?
Les trafics entre vendeurs et consommateurs de drogue aux alentours du marché de Diguel l’un des quartiers, réputés comme étant la plaque tournante du marché de la drogue, de la ville se font sous le regard de tous les passants, usagers, et même les forces de l’ordre. Assis ou debout, apparent ou caché, les produits entre les mains, les dealers font semblant de demander de l’aumône aux passants. Du coup, l’acheteur arrive comme un tourbillon, glisse un billet ou une pièce d’argent dans la poche du vendeur et récupère au fur et à mesure la marchandise. L’opération ne dure qu’un court laps du temps, seuls les avertis s’en rendrons compte. Ainsi va le commerce des stupéfiants aux quatre coins de N’Djamena. Dans ces lieux d’approvisionnement, on peut rencontrer tout type de profil : jeunes, adultes, filles, femmes, civil, militaires et même, des personnalités que jamais on n’aurait cru adepte de ces stupéfiants.

Pour les jeunes, la drogue est devenue comme ce qu’est le cola pour les amateurs. Ouvriers, cultivateurs, klandomen, étudiants, élèves consomment à la longueur de journée pour affronter soi-disant les épreuves de la vie. Des réseaux de consommateurs sont constitués dans différents coins de la capitale, à Ndjari dans le 8ème arrondissement de la capitale, se trouve un bas-fond avec plusieurs carrefours d’accros qu’ils appellent ‘‘Temple’’, ‘‘Amdourman’’, ‘‘Aljazira’’, ‘‘Hidjelidjé’. Pire encore, on trouve dans la même commune, un autre secteur appelé ‘‘Roma’’, situé entre un bas-fond et un vieil cimetière, le plus dangereux de tous les endroits de trafic. Ces secteurs servent de lieux de deals et de consommations, où les évenements prennent souvent une tournure tragique. Le même phénomène est ressenti partout dans les grandes villes et pire encore dans les villages en raison de l’introduction facile et non-contrôlé de la drogue.

Certains vendeurs de jus d’oseille utilisent des stupéfiants pour doper le breuvage de leurs clients. Et il en est de même pour certaines vendeuses de bouillie. Dans le monde des stupéfiants, les messages sont codés, ‘‘Béret-rouge’’, ‘‘Mal-garé’’, ‘‘Vitre-fumé’’, ‘‘Tramol’’ sont des termes employés par les dealers et consommateurs  pour désigner les médocs. Seuls les initiés s’y retrouvent.

A quoi sert la drogue ?  
Les adeptes de la matière justifient leur choix des stupéfiants pour leurs vertus médicamenteuses, destinées à soulager, prévenir ou guérir certaines maladies, atténuer une sensation de malaise, rechercher l’oubli d’une souffrance ou d’une réalité vécue comme insupportable ou oublier une dépression. D’autres, avouent qu’ils procurent le courage et la sagesse. Certains jeunes consomment ces drogues à cause d’un environnement social stressant, d’autres, pour des fins criminelles, à mes yeux.

 

Les effets nocifs de la drogue
Au Tchad, plus de 4 jeunes sur 10 avouent avoir déjà goûté de la drogue, de l’alcool ou des drogues à fumer (cannabis, cigarette). Pour moi, ils ne vivent que de cela. Les consommateurs avérés peuvent souffrir d’une crise d’épilepsie, s’ils restent un moment sans prendre de la drogue. Beaucoup des jeunes dépendent aujourd’hui de ce produit nocif qui les pousse à s’organiser en bande pour agresser et racketter les paisibles citoyens la nuit.

Quels conseils ?  
Pour le jeune que je suis, je recommande à l’Etat de faire de la lutte contre la drogue son cheval de bataille. Et dans le cadre de leur travail, les  autorités policières et douanières, en collaboration avec les autorités civiles,  ainsi que d’organisations internationales, devraient mener une lutte assidue contre la détention, la circulation, la vente et la consommation de toutes sortes de drogues.

 

On est conscient!

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Commentaires

Mahmoud Sabir
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Du coup vous avez presque dévoilé tout les secrets , qu'en visage de nos jours la jeunesse Ndjamenoise . Au fait aujourd'hui il en demeure d'autres phénomène aussi qui envisage la génération actuel celui de (Bongo) , je dirais que c'est la majeure partie des jeunes qui en consomme. les jeunes adeptes de ce phénomène sortent des quartiers telle que : Rue de 40m , Rue de 30m , Klemat , Goudji, Amriguebe .. ainsi de suite

Emmanuel Imbanda
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je suis journaliste et suis interessé par cet article. Je voudrais avoir une interview sur la cartographie. Mon numéro 62869825 Emmanuel;

Adoumbeye Germaine
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Lutter contre cette consommation doit être le credo de tout les tchadiens. Beaucoup de ceux qui en consomment n'ont pas connaissance des effets secondaires. Merci pour ces informations.