Pourquoi ne sont-ils pas si nombreux dans cette aventure


Surtout réputée pour ses œuvres dramatiques, la littérature tchadienne de l’expression française ne compte qu’un petit nombre d’auteurs. Longtemps entrés dans les annales de la littérature africaine, les plus connus sont entre autres, Joseph Brahim Séïd, qui a écrit deux courts ouvrages qui deviennent classiques et faisant l’objet d’études dans les systèmes éducatifs africains. Il publie de son vivant un recueil de contes, Au Tchad sous les étoiles et un autre ouvrage autobiographique, Un enfant du Tchad, tous deux parus dans les années 60.
Il faut également citer Antoine Bangui qui raconte sa captivité sous le régime dictatorial du président François Ngarta dans son ouvrage, Prisonnier de Tombalbaye, édité en 1980. Il nous avait aussi offert ses souvenirs d’enfance dans son livre intitulé, Les ombres de Kôh.
Baba Moustapha qui, prématurément mort, à l’âge de 30 ans, n’a pas manqué de marquer l’histoire des belles-lettres tchadiennes avec quelques œuvres dont Le commandant Chaka, une pièce théâtrale… paru à titre posthume en 1983 dans laquelle, il dénonce les dictatures militaires. Il est considéré, au moment de sa mort, comme l’espoir de la littérature du pays.
Tant d’autres contemporains, ne cessent de se battre pour défendre les valeurs morales et redonner au Tchad sa dignité et sa respectabilité, à savoir : Ali Abderrahmane Haggar, Koulsy Lamko, Nétonon Noël Ndjekery, Moïse Mougnan…
Il y a également d’autres qui n’arrêtent pas de dénoncer l’injustice et les maux qui minent nos sociétés, je ne peux les mentionner sans passer par Nimrod Bena Djangrang, Zakaria Fadoul Kitir, Djim de Bizzy, Attié Djouid Djar el-nabi, Laring Baou, Manga Jean Bosco… et j’en passe.
Très connu pour son ouvrage, ‘‘L’étudiant de Soweto’’, Mandoé Naïndouba n’était pas le seul qui évoque le racisme et essaye de peindre la bonne image du pays mais il y a aussi tant des jeunes patriotes aguerris qui sont dans le même champ de bataille que lui. Ils ne peuvent passer leurs nuits sans penser un petit instant à la construction du Tchad et à l’unité de ses filles et fils. Ils ne sont pas seulement courageux mais aussi redoutables. Toutefois, la littérature tchadienne ne peut prendre toutes ses formes sans ces jeunes plumés qui lui accordent ses lettres de noblesse tels que : Souleymane Abdelkerim Chérif, Djiddi Ali Sougoudi, Marie-Christine Koundja, Abdoulaye Ngardiguina, Amina Ramadane, Joslain Djéria, SAM, Rozzi Haki, Hassan Bolobo Maïdé, Salma Khalil, Abakar Issa Hamidi, Clarisse Nomaye, Flavien Kobdigué (Kaar Kaas Sonn), Béchir Issa Hamidi, Monodji Fidèle Moungar, Mahamat Nour Hassaballah Dangarama, la liste n’est, sans doute pas exhaustive, je vous laisse alors, la latitude de la compléter.
La lecture : une prise de connaissance ou une manière d’interpréter
Etant moi-même passionné de littérature, je prends toujours la lecture comme un « comprimé de culture » ou un « instrument du savoir », elle est en mal d’audience ici chez moi. Les taux d’illettrisme et d’analphabétisme ainsi que le prix très élevé du livre empêchent à une large lecture de prendre son envol. Les écoles sont dépourvues des bibliothèques permettant aux jeunes de lire. Pour ce faire, j’invite le gouvernement à investir dans ce domaine et favoriser les jeunes qui peinent à voir leur talent se confirmer.
On est conscient
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