Dans la peau d’un staff des Nations unies
Du 5 au 8 octobre 2015, je suis allé à Goré au Tchad dans le cadre d’une activité dénommée « Vis ma vie aux Nations unies ». C’est une mission d’expérimentation qui m’a permis d’observer comment travaille le staff des Nations unies avec les réfugiés et les retournés de la République centrafricaine (RCA).
J’ai admiré le combat qu’ils mènent sur le terrain. Tout ce que je peux raconter de mon séjour à Goré, c’est le rythme, les compétences, le courage et les conditions de vie parfois difficiles dans lesquelles travaillent les agents des Nations unies. J’ai pu discuter avec certains agents qui m’ont dit être heureux dans le travail.
J’ai beaucoup apprécié l’accueil chaleureux qui m’a été réservé par le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) et les échanges avec le personnel.
Après avoir passé une agréable nuit à la guesthouse du HCR, j’ai été reçu le matin du 6 octobre par le maire de la ville.

Ainsi passent les heures, et je me suis plongé dans la peau du staff des Nations unies en visitant le camp de Dosseye, géré par le HCR et ses partenaires où j’ai rencontré plusieurs personnels et assisté à la distribution des vivres par le PAM (Programme alimentaire mondial) aux réfugiés. J’ai pris plaisir à donner un coup de pousse aux personnes travaillant à la distribution, en servant quelques bénéficiaires.


C’est une activité qui nécessite détermination engagement sans faille. J’ai été touché par leur sympathie et leur courage, toujours prêts à servir les réfugiés et rigoler avec moi, curieux de poser certaines questions. Ils me répondent sourire aux lèvres malgré leurs multiples occupations… Une belle leçon de vie qui m’a permis de relativiser beaucoup choses.
Je suis ensuite allé au centre d’enregistrement pour les élections en RCA. Avec l’aide logistique du HCR, les réfugiés volontaires peuvent s’inscrire sur les listes pour les prochaines élections.


Le lendemain matin dans le bureau d’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires), j’ai pris part à la réunion de sous-cluster pour la protection des enfants. Le sous-cluster permet, sous la présidence de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) et de leurs partenaires de traiter ensemble les cas des enfants en danger. Les débats portent sur le cas d’enfants travaillant pour une restauratrice dans un camp de retournés et des solutions pour y remédier.
A savoir des enfants sans abri sont trouvés dans le camp de réfugiés de Doholo, le suivi d’une prise en charge par l’UNICEF et le sous-cluster sur 3 enfants qui ont perdu leurs mamans à la naissance.
A l’issue de cette réunion, j’ai eu le privilège de me rendre sur le site des retournés de Danamadja où j’ai assisté à une réunion des bailleurs venus voir les projets sur le terrain.


Crédit photo/ Adriana Borra
J’ai pu rendre visite à une fillette d’environ 4 mois (de nom Zara) qui a perdu sa maman alors qu’elle arrivait au monde. Avec 2 autres enfants, elle est prise en charge par l’UNICEF et ses partenaires.

J’ai également eu la chance de passer un petit moment avec les enfants de l’ESPACE AMI DES ENFANTS, aussi à la charge de l’UNICEF.
Je suis allé à la rencontre de plusieurs agences à savoir le HCR, le PAM, l’OCHA, l’UNICEF… et j’ai participé à de nombreuses activités. J’ai eu l’occasion d’acquérir une expérience inoubliable grâce à l’accueil et aux compétences du personnel local, international et des ONG.
Ces trois jours de mission ont été pour moi, magiques, intenses, exceptionnels, riches et hors du temps.
Tous ces moments merveilleux, je les ai partagés avec un personnel solidaire, courageux qui se bat pour améliorer le quotidien de femmes et d’ hommes en détresse.
On est conscient !
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