Au Tchad, la première startup week-end

11 octobre 2016

Au Tchad, la première startup week-end

Soutenu par Google, le startup week-end est un évènement international à but non lucratif, initié aux USA en 2007. L’objectif est de répondre à une méthodologie précise pour encourager l’innovation et l’esprit entrepreneurial, ouvrir le champ des possibles et libérer la créativité. Le but : contribuer au développement du tissu économique local. Le concept est de lancer en 54 heures une entreprise innovante en équipe.    

startup week-end 

© Azibert
© Azibert

Du 7 au 9 octobre, ce fut la première organisation de startup week-end à N’Djamena.
Ce sont 54 heures passées dans une ambiance d’apprentissage, de découverte, à la rencontre et au réseau. Le temps pour les entrepreneurs de créer une startup et de convaincre un jury. Sponsorisé par Tigo et Royal Air Maroc, l’évènement a réuni des étudiants, graphistes, développeurs, designers et entrepreneurs. Sous les regards et l’encadrement de mentors, de dirigeants d’entreprises innovantes et experts du secteur, montent en un laps du temps un projet viable qui envisage un business plan puis le présenter devant un jury pour convaincre des investisseurs.

Cela m’a permis de participer comme coorganisateur avec mon association WENAKLABS aux côtés du Réseau des Jeunes pour le Développement et le Leadership au Tchad RJDLT, MOSSOSOUK et MPE (Maison de la Petite entreprise). Ce week-end m’a marqué à plusieurs titres mais principalement l’engagement de la jeunesse et le courage des intervenants. Je trouve que c’est un bon signe sur la valeur entrepreneuriale du Tchad.

Après une petite cérémonie de lancement, place à la répartition des groupes de travaux et les porteurs d’idées s’en suivent avec les « pitchs-times ». Des flashs conférences, formations, coaching, discussions et échanges finissent par établir quelques projets dont dix sont sélectionnés pour être présentés devant les membres du jury afin de juger les gagnants.

Des moments de détente et des repas pris en commun viennent ponctuer l’évènement. Un environnement glacial et inhabituel m’a envahi et me mettait en dehors de ma zone de confort dès les premières minutes. Entouré de nouvelles têtes, il va falloir surmonter le défi et la timidité pour interagir avec les autres. J’ai sorti mon smartphone et j’ai commencé à photographier les participants et à faire des live tweets avec le hashtag #SWNdjam. Ce fut pour moi, un excellent exercice de brise-glace.

A quoi sert la startup week-end ?

Former des équipes, valider une idée, apprendre à entreprendre, se tester soi-même en tant qu’entrepreneur, et s’ouvrir au monde de demain.

Une expérience fabuleuse acquise durant 54 heures de travail intense, des nuits blanches, 4 projets qui ont été récompensés à l’issue du week-end et qui bénéficieront d’accompagnements techniques…et un accompagnement juridique de LexAfric pour la formation de leur entreprise.

La formule donne confiance au jury, composé des 4 membres, qui après une réunion en catimini délibère les résultats. Le 1er gagnant de cette startup week-end est le projet SWEET HOME qui offre le bain à vapeur, massage et tatouage. Le MODAGRI ALIM était le second dans le tiercé gagnant avec leur projet de production et de commercialisation des produits agricoles. Le 3eme prix a été décerné au projet E-RESTAURENT qui consiste à commander sa restauration en ligne. Le projet NENDOH, développeur d’application ludo-éducative reçoit le prix spécial TIC de la startup week-end N’Djamena.

Pour le participant que je suis, la startup week-end reste un évènement extraordinaire qui permet à un apprentissage très rapide des méthodes de structuration des idées et de leur présentation. L’engouement de la jeunesse tchadienne pour cette formule est une véritable démonstration. Il faut juste faire régulièrement un bilan des taux de réussite pour améliorer la formule.

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